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PHYSIO-PATHOLOGIE DIGESTIVE.
En temps normal l’oiseau a une température corporelle de +/- 42 ° c. L’apport d’une nourriture de qualité et proportionnée permettra de stabiliser ses fonctions vitales et de garder cette température dans la norme. Lorsque l’oiseau se trouve affaibli ou qu’il ne sait plus manger pour différentes raisons, ses apports caloriques chutent. Son système thermorégulateur ne fonctionne plus, sa température baisse et donc l’oiseau se met en boule pour pouvoir conserver sa chaleur.
Dans cette partie, il sera question de faire une énumération malheureusement non exhaustive des maladies digestives pouvant toucher nos pensionnaires.
Il sera question de parler de l’étiologie, de la symptomatologie, d’un diagnostique basé sur des constatations vétérinaires ainsi que du traitement envisageable pour ces maladies. En matière de traitement, seul le vétérinaire sera à même de prescrire le médicament approprié, à nous de ne pas jouer les apprentis sorcier. Nous avons dans le commerce un bon nombre de produits pouvant améliorer le quotidien des oiseaux et même nous aider à certaines guérisons. Bien-sur,  il ne sera pas permis de passer toutes les maladies en revue mais certaines mériteront de s’y attarder.
1-Sevrage prématuré.
Ici, cela concerne les jeunes sevrés trop tôt de leurs parents .En effet, les jeunes risquent d’avaler des graines non décortiquées, il s’en suit une entérite menant vers la mort. Cette entérite est due principalement à l’immaturité du système de digestion de l’oisillon.
En prophylaxie : Laisser les jeunes avec leurs parents, jusqu’à ce qu’ils savent manger seuls. Pour jouer la carte de la sécurité lors du sevrage, placez dans un auget des graines passées au moulin pendant quelques jours afin d’être certain qu’ils savent décortiquer les graines.
2-Intoxications.
Le problème de l’intoxication n’est pas facile à mettre en évidence car il faut savoir à quoi l’oiseau est intoxiqué. Est-ce parce qu’il a ingéré un toxique par erreur ou est-ce de notre faute de lui avoir administré une substance non appropriée ou mal dosée.
Etiologie :
Antibiotiques, sulfamides, raticides, insecticides, sel de cuisine, produits de nettoyages, plantes sauvages, alimentation avariée, eau de boisson douteuse, peintures (surtout à base de plomb), émanations de gaz, métaux comme le fer, zinc ....Malheureusement, l’étiologie n’est quelque fois certaine qu’après autopsie de l’oiseau.
Prophylaxie :
 Veillez toujours à utiliser des produits connus et reconnus, lire attentivement les notices. Administrer les médicaments prescrits aux doses établies par le vétérinaire(ne pas oublier la date de péremption). Donner aux oiseaux une alimentation saine et fraiche ainsi qu’une eau de boisson renouvelée journellement; cela est aussi valable pour les verdures identifiables qui de plus devront être éliminées avant qu’elles ne flétrissent, Ventiler les locaux sans faire de courant d’air….
Symptomatologie :
Tout dépend de l’agent en cause, cela va de la simple gastro-entérite qui peut se résoudre sans séquelles pour l’oiseau, à la gastro-entérite aigue entrainant la mort de l’oiseau. Il peut y avoir de l’inappétence, de la boulimie, hémorragies, diarrhée, constipation, rush cutané, œdème, troubles neurologiques, troubles respiratoires…Bref un état général de l’oiseau affaiblit.
Traitement :
Traiter après identification de la cause. Faire venir le vétérinaire et ne pas porter l’oiseau car celui-ci pourra peut-être faire son diagnostique en inspectant les locaux à la recherche d’un éventuel indice.
3-Inflammation de la cavité buccale.   
Surtout chez les psittacidés, elle peut néanmoins se rencontrer chez les autres oiseaux.
Etiologie :
D’origine externe, il peut s’agir d’un corps étranger ayant blessé la muqueuse buccale, une ingestion de produit irritant….D’origine interne, secondaire à une maladie sous-jacente ou à une carence alimentaire.
Symptomatologie :
 L’oiseau éprouve des difficultés pour s’alimenter, il s’en suit donc un amaigrissement et une faiblesse de l’état général. Localement on peut retrouver une rougeur voire même une ulcération.
Traitement :
Traiter la cause, retirer le corps étranger éventuel. Corriger s’il y a, la carence alimentaire faisant défaut. Soigner une ulcération peut se révéler nécessaire. Mettre à disposition une alimentation un peu plus molle et surtout un peu plus protéinée pour permettre à l’oiseau de reprendre ses forces.
4-Disfonctionnement du jabot.
Les aliments transitent dans le jabot pour y être ramollis avant de passer dans le pro-ventricule.
Etiologie :
 Il y a donc une paresthésie du jabot qui peut être une lésion secondaire due à une infection ailleurs. Une lésion de la muqueuse du jabot provoquée par un corps étranger. Une colonisation parasitaire  ou de champignons dans celui-ci.
Symptomatologie :
De toute façon, il y a distension du jabot avec accumulation de nourriture provoquant ainsi une fermentation dans cette cavité musculaire. Parfois cette dilatation peut-être palpable. L’oiseau essaie de se débarrasser de cette gène en faisant des efforts de régurgitation. Il ne mange plus et parfois ne sait plus boire. Il peut y avoir de la diarrhée, état affaiblit et mort dans les 4 jours si aucun traitement n’est entrepris.
Traitement :
 Au niveau de l’éleveur, il y a des solutions. Si le contenu du jabot semble être sec, on peut donner à l’oiseau quelques gouttes d’huile afin d’y faire ramollir son contenu. Si l’éleveur est habile, il peut essayer de faire remonter le contenu du jabot en le pinçant délicatement entre ses doigts. Par la suite, donner une alimentation parcimonieuse facilement assimilable par l’oiseau. On pourra administrer en supplément de vit. A protectrice des muqueuses, notamment l’huile de foie de morue….
5-PROVENTRICULITE.
Maladie sournoise car ne peut-être diagnostiquée qu’une fois l’oiseau mort. Il y a un dépérissement de l’oiseau dont l’origine est principalement une dilatation du proventricule suite à son inflammation et cela peut aller jusqu'à la perforation entrainant une septicémie.
Etiologie :
 On avance plusieurs hypothèses sur les formes d’étiologie que peuvent revêtir la proventiculite, tout n’est pas encore découvert.
Malheureusement, l’éleveur peut lui même être le principal coupable en suralimentant ses oiseaux, par la distribution de graines trop oléagineuses (graines noires) ou un excès de pâtée grasse….Un aspect moins morbide pour l’oiseau si l’éleveur corrige sa façon de faire, attention aux oiseaux gloutons. Néanmoins,  cela peut faire basculer l’oiseau vers la vrai proventriculite beaucoup plus mortelle.
Il peut s’agir de la présence d’un corps étranger induisant une réaction inflammatoire ou une autre pathologie type ulcération ou plus grave une tumeur.
Certains parasites peuvent aussi provoquer ce type de désagrément.
Une mycose n’est pas à exclure de la liste et bien-sur une infection proche de cet organe peut l’en affecter également.
Une certaine composante virale serait mise en cause, ainsi qu’une transmission par des insectes piqueurs.
Comme on peut le remarquer l’origine est encore incertaine, il y a beaucoup de pistes mais laquelle est la bonne ? Y-a-il une composante génétique, virale ?peut-être !
Symptomatologie :
Sombre tableau à voire. L’oiseau se maintient en boule ailes pendantes. L’alimentation de l’oiseau est conservée voire même accrue, ce qui ne laisse pré-sentir à l’éleveur qu’il pourrait être le responsable. Comme dans beaucoup de problèmes digestifs, il y a de la diarrhée (mal odorante) accompagnée de morceaux de graines. Malgrès une alimentation conservée, l’oiseau s’amaigrit,  laissant percevoir son bréchet saillant. En prenant l’oiseau en main on peut voir un ventre rouge et gonflé. Un changement dans la couleur du bec peut survenir, aspect bleuté de celui-ci.         
Une hémorragie digestive n’est pas à exclure. Des troubles neurologiques peuvent survenir tels que des mouvements incoordonnés de la tête et une impossibilité à se percher.
Processus de développement de la maladie : En fait, en temps normal, la nourriture traversent différents stades de digestion pour finir décomposées, éliminées par les fientes en ayant donnés toutes leurs propriétés nutritionnelles.
Ici, il y a un disfonctionnement du processus, la nourriture va stagner dans le système digestif, provoquant une fermentation des aliments, entrainant ainsi une chute du ph de l’estomac. Cette chute du ph est donc propice au développement des bactéries. En effet,  le ph de l’estomac contribue à limiter la prolifération microbienne. Bon nombre de bactéries (salmonelles, colibacilles…) vivent au détriment de l’oiseau mais ne lui cause pas de pathologie tant que son système immunitaire est fonctionnel pour le défendre contre elles. Donc, l’oiseau va mourir d’ “effets“ secondaires de sa maladie de départ. Evolution fatale de la maladie entre 2-3 mois sans traitement.
 
 
Traitement- prophylaxie : Mettre l’oiseau en quarantaine.
L’utilisation d’antibiotique est donc illusoire en cas de virose, cela ne peut que minimiser certains effets de surinfections mais sans traiter la cause principale.
Des antimycotiques peuvent être prescrit pour écarter un diagnostique différentiel ainsi que des antiparasitaires. Comme il y a inflammation, certains anti-inflammatoires soulageront l’oiseau.
On peut jouer la carte de la logique en attaquant le problème selon les causes par lequel  il est apparu. Diminuer l’apport nutritionnel tant quantitativement que qualitativement (augmenter la proportion de graines non grasses), éviter les pâtées pour les mêmes raisons….Cela permettra de diminuer la dilatation gastrique donc l’inflammation ainsi que la douleur. Comme le ph est en hausse, l’acidifier en faisant un apport de vinaigre de cidre dans l’eau de boisson. Une augmentation du ph permet de limiter la multiplication bactérienne. Permettre à l’oiseau de refaire sa flore intestinale par l’apport de ferments lactiques.
Surtout, faire un nettoyage du matériel, des locaux et y maintenir une propreté convenable.
Encore une fois, la prévention en vaut la chandelle.
6-Maladie du gésier.
Comme cette cavité est reliée au proventriculel, les causes à effets seront quasi les mêmes que pour la proventriculite ainsi que le traitement.
 
 
7- Entérite (maladies intestinales).
Notion générale sur les entérites :
 Comme on le sait maintenant, il y a des entérobactéries chez nos oiseaux. Tout se passe très bien, jusqu’au moment où il y a un déséquilibre dans la santé de l’oiseau. Les entérites sont très fréquentes chez les oiseaux, de plus un oiseau est sans cesse à fourrager partout ou à se frotter le bec risquant de ce contaminer à chaque instant ou de contaminer le matériel.
 
 
Etiologie :
 Plusieurs étiologies ont été citées précédemment. Retenons en tête le facteur alimentaire qui peut être plus contrôlable par l’amateur. N’oublions pas qu’une entérite peut être secondaire d’une maladie autre que celle du système digestif. Tout changement dans les habitudes de l’oiseau, achat, vente, exposition ou tout autre stress peuvent entrainer une symptomatologie digestive. Infestation par des parasites, maladies fongiques….
Symptomatologie :
Malheureusement, chez l’oiseau, beaucoup de maladie ont des signes d’appels communs tel qu’un état affaiblit, l’oiseau se met en boule, souffre de diarrhée parfois sanglante, laisse pendre ses ailes, la région au pourtour du cloaque est souillée de fientes, l’appétit est conservé mais devient cachectique (bréchet saillant en lame de sabre), une soif intarissable …et la mort dans les cas graves.Tous ces symptômes sont susceptibles d’être communs à plusieurs maladies et seul un vétérinaire à l’aide d’analyses microscopiques peut quelques fois en déterminer l’origine.
Traitement :
 Essentiellement à base d’antibiotiques et ou de sulfamides. Il n’y a pas pléthore de produit sur le marché, bon nombre de substances feront leurs effets sur le ou les germes en causes. Une consultation vétérinaire sera à même de donner un traitement adapté. Il est inutile d’établir une liste de médicaments car ceux-ci sont variables dans le temps et en fonction des préférences personnelles.
Rappelons qu’un antibiotique n’est pas actif sur les virus.
7.1-Entérites parasitaires : (notamment la coccidiose).
Seul un examen microscopique des fientes permettra de visualiser le parasite en cause pour en donner son traitement.
Transmissions :
 Les oiseaux se contaminent en avalant soit les parasites ou leurs œufs qui se développent au détriment de leur hôte dans le système digestif. Il n’assimile plus ce qu’il mange et de là l’apparition de la symptomatologie décrite.
Ils donnent tous de la diarrhée de couleur différente suivant l’agent pathogène en cause.
A- Les protozoaires : Les flagellés et les coccidies : responsable de notre fameuse coccidiose. Citons en d’autres : Eimeria, trichomonas, giardia, histomonas, toxoplasma (souvent au niveau du jabot)….
B- Les nématodes : Citons l’ascaridia, hétérakis, capillaria ….
C- Les cestodes : tel le ténia (vers segmenté).
Ces deux derniers n’étant pas courrant chez les canaris.
 
Traitement :
A base de sulfamidés pour les coccidies (esb3 30%).
A base de dérivés imidazolés pour lutter contre les protozoaires.
A base de dérivés phénols et salicylanilides actif contre les nématodes.
Prophylaxie :
 Ici, encore plus, la propreté de tous les instants est très importante car la transmission est très rapide et peut prendre un caractère épidémique grave.
C’est pourquoi, il y a intérêt à isoler l’oiseau malade pour le soigner, de même lorsque nous achetons un nouveau pensionnaire, il serait bon de lui faire subir une quarantaine.
Eviter de se rendre dans des locaux à hygiène douteuse pour ne pas se faire le transporteur involontaire de parasites.
Procéder par un lavage de tout ce qui touche à l’oiseau avec de l’eau savonneuse, rincer et ensuite désinfecter avec des produits comme Dettol, eau javelisée… ou autres substances commerciales.
Eviter de donner une chance aux parasites de se développer, chaleur-humidité sont des milieux propices au développement de ces hôtes indésirables, donc veiller à aérer les locaux mais sans y faire de courants d’airs, de ne pas surchauffer les lieux. Surveiller l’état du couvre sol, être attentif à maintenir celui-ci le plus sec possible.
S’ouvre ici le débat sur la matière à utiliser :
a-    Le sable : Contrairement à pas mal d’idées reçues le sable n’est pas indispensable  pour nos oiseaux de volières (surtout sur le sol), tout au moins pour une grande partie des granivores qui décortiquent leurs graines. A l’opposé des gallinacés ou autres qui avalent leurs graines, ont besoin de pierrailles pour aider à la digestion.
b- Les couvres sol anti-coccidiose : Bien, hormis les poussières.
c-Copeaux de bois : Volatiles, transportables par les oiseaux, laissent les volières                                          sèchent mais craignent l’eau (pourriture), donc être attentif à éloigner des lieus de boissons.
d-grillage couvre sol : solution hygiénique car ne nécessite qu’un nettoyage à l’eau savonneuse, protège les oiseaux du piétinement du sol. Peu esthétique.
Il y a peut-être d’autres produits qui vont faire révolution dans ce domaine mais c’est à l’éleveur de faire sa propre expérience et de tirer lui-même ses conclusions.
Un petit mot au sujet de la Lankesterellose (atoxoplasome).
Coccidies protozoaires. Le principal vecteur de la maladie est le pou rouge qui suce le sang d’un oiseau et lorsqu’il contamine un autre oiseau il libère les coccidies.
Tableau clinique similaire à la coccidiose, traitement également.
En prophylaxie, mener une lutte sans relâche contre les poux rouges. 
7.2-Entérite juvénile ou Colibacillose.
Communément appelée “suée“, c’est l’entérite des oiseaux au nid.
Comme nous l’avons vu, les oiseaux ont une flore commensale intestinale équilibrée ; c’est à dire que temps va bien tout va. Lapalissade !et bien oui .Dans l’intestin vivent toute une série de bactéries, bacilles notamment les escherichias colis qui collaborent à la digestion sagement, toutefois si un facteur perturbe cet équilibre, les ennuis commencent pour les oiseaux et l’éleveur. Les hôtes tolérés de l’oiseau deviennent alors pathologiques et envahissent les organes avoisinants. Maladie pouvant prendre une forme épidémique. Mortalité importante endéans les 10 jours.
Etiologie :
L’oiseau peut soit être le vecteur de la maladie c’est à dire être le porteur du bacille, ou être contaminé par les bacilles d’un autre.
Explication : Il est la première victime. Pour différentes raisons l’oiseau peut chuter son immunité notamment lors d’une infection respiratoire, digestive, urinaire ….
Un grand stress ou toute autre modification des routines de l’oiseau peuvent également être favorables à l’émergence de la maladie.
Victime secondaire, car s’infecte après avoir ingéré des bacilles. Malheureusement, pour les jeunes ces germes pathogènes peuvent les atteindre avant la naissance.
L’abus d’antibiotique peut également être responsable de l’apparition de la maladie. Ceux-ci sont efficaces sur pas mal de germes, mais en éliminant les pathologiques ils anéantissent aussi la flore commensale de l’oiseau. Donc les utiliser avec parcimonie et judicieusement.
D’autres vecteurs de propagation : Une alimentation inadaptée (trop grasse, rancie …), propreté du matériel ainsi que des locaux laissant à désirer, oxygénation déficiente, couvre sol humide, contingent d’oiseau trop important pour le volume….
Symptomatologie :
Principalement de la diarrhée, chez les adultes mais également diarrhée dorée chez les jeunes au nid (première cause de mortalité chez les oisillons).
Idéalement, les parents retirent méticuleusement les fientes des jeunes du nid pour laisser celui-ci propre mais ici les excréments sont trop liquides (ne sont pas entourés de leurs fines enveloppes protectrices). Les jeunes restent donc dans leurs fientes aqueuses se salissant le ventre ainsi que le ventre de leur mère. Voilà pourquoi auparavant qu’on appelait cette maladie la “suée“.
Rougeur ventrale provoquée par la macération des fientes sur la peau, soulager en appliquant du talc sur la peau.
Ailes pendantes, oiseau ébouriffé, respiration haletante, troubles neurologiques….
Il peut y avoir associé une symptomatologie respiratoire : tirage, toux, râle, sinusite….
Mort des femelles sur leur nid.
Traitement-Prophylaxie:
Hygiène rigoureuse des locaux et du matériel et aérations de ceux-ci. Couvre sol sec et propre. En période d’élevage redoubler de prudence dans le nettoyage des perchoirs et augets. Mettre à disposition une nourriture fraiche en quantité calculée pour être mangée dans un bref délai notamment les pâtées d’élevages.
Ajouter du vinaigre de cidre dans l’eau de boisson pour l’acidifier à raison d’une cuillère à soupe par litre, faire une eau de tilleul (laisser infuser 10 minutes 1 cuillère à soupe par litre d’eau, laisser refroidir avant de servir), vérifier si les oiseaux boivent l’eau en faisant une remarque sur la fontaine.
Fort heureusement, les colibacilles sont sensibles aux antibiotiques mais attention le choix de celui-ci doit être judicieux car bon nombre d’antibiotiques ne franchissent pas la barrière intestinale. Le choix devra se porter sur les quinolones ou les lincosamides (érythromicine). Toutefois, il est préférable de donner au vétérinaire un échantillon de fiente afin d’effectuer un antibiogramme afin de cibler la molécule appropriée.
 
7-3- Salmonellose.
Véritable fléau avec une vitesse de contamination rapide pouvant se transmettre à l’homme.
Etiologie :
Pour les mêmes  raisons que la colibacillose, les salmonelles sont présentes à un seuil non pathologique chez l’oiseau, lors d’une infection diminuant son potentiel immunitaire celles-ci deviennent virulentes.
Ces bactéries peuvent être transportées par les rongeurs, les insectes, les autres animaux domestiques mais aussi par l’homme.
Contamination via l’alimentation, graines avariées, pâtée de qualité douteuse….
Contamination via l’eau de boisson.
Ingestion des germes via les fientes contaminées. Transmission de la maladie aux jeunes donnant une mortalité dans l’œuf ou après quelques heures/jours.
Symptomatologie :
L’évolution peut prendre plusieurs formes, soit mortelle dans les heures causée par une septicémie aigue ou passer à la chronicité, ces oiseaux garderont des séquelles au niveau intestinal, articulaires (trouble de la posture), problème de reproduction (stérilité).
Entre ces deux extrêmes, il y a toute une série de symptômes tels que : Oiseau affaibli, respiration forcée, diarrhée vert claire, lésion oculaire (conjonctivite), soif accrue, alimentation réduite, ventre gonflé,  troubles neurologiques (tremblement, impossibilité de se percher et de voler…). Pour terminer la mort en quelques jours.
Traitement :
Isoler l’oiseau. Consulter un vétérinaire pour infirmer le diagnostique
Certains antibiotiques (après antibiogramme) peuvent donner des résultats mais l’oiseau reste toutefois infestant pour les autres. Une seule solution pour éviter les épidémies est“ l’euthanasie“.
Prophylaxie :
Quarantaine pour les nouveaux achats, hygiène rigoureuse, alimentation réfléchie (parfois le plus cher est le meilleur marché). Enfin, toutes les mesures citées auparavant sont valables aussi. 
8-Constipation.
Etiologie :
Principalement nutritionnelle due à une alimentation de mauvaise qualité ou mal conditionnée (sèche). Consommation de sable.
Rétention d’œuf, ulcération ou tumeur du cloaque.
Symptomatologie :
Ténesme, l’oiseau fait des efforts pour déféquer mais sans succès. Ventre gonflé, présence d’un fécalome (accumulation compactée des matières fécales).
Traitement :
En intra-cloaque, si on procède avec douceur on peut instiller une ou deux gouttes d’huile de paraffine. Essayer d’extraire quelques fèces à l’aide d’un fin stylet à bout rond pour ne pas blesser.
Per-os, également un peu d’huile de paraffine ou d’huile d’olive
9-Prolapsus anal.
Il s’agit, suite à une diarrhée ou constipation d’une saillie à l’extérieur de la partie terminale de l’anus.
Le diagnostique fait, il ne reste plus qu’ a repousser méticuleusement la partie saillante vers son emplacement initial, auparavant veiller a enduire un peu d’huile de paraffine.
 
 
 
 
10-Hépatite ou infestation du foie.
Comme nous l’avons vu, le foie de par sa fonction de détoxification permet au sang d’être épuré de toutes les toxines circulantes. Quant il y a atteinte du foie, celui-ci ne peut plus remplir sa tâche, donc les toxines sont libres de circuler dans le corps.
Si atteinte du foie il y a, sa fonction productrice d’enzymes s’en trouve perturbée, les problèmes de mal absorption des aliments commencent car c’est grâce à ces enzymes que les aliments sont rendus assimilables pour l’organisme.
C’est un organe producteur de facteurs de coagulations, donc une faillite hépatique peut amener des problèmes hémorragiques.
Etiologie :
Ici, l’alimentation trop riche en graisse et le manque d’activité provoque une surcharge graisseuse du foie. Cela contribue à sa lente mais surement destruction. Oiseaux gloutons qui sélectionnent certaines graines. Se remarque moins avec des oiseaux en volière.
Symptomatologie :
Cela fait mal à l’oiseau car le foie est entouré d’une enveloppe appelée capsule de Glison et c’est elle qui est responsable de la douleur provoquée par une augmentation du volume du foie.
L’oiseau se met en boule, mange peu, respiration entravée provoquée par la dilation du foie (celui-ci se trouve en dessous des poumons), possibilité d’apercevoir le foie sous le rebord costal de l’oiseau, diarrhée….
Traitement :
Retirer l’oiseau, mettre l’oiseau au régime sans graisses, pas de médicaments autres que ceux pour soulager le foie type sédochol ou tout autre médicament à base de choline ou méthionine. Voir avec le vétérinaire pour la prescription et les dosages. Si l’insuffisance hépatique n’est pas trop avancée l’oiseau pourra reprendre une vie normale.
 
 
 
 
 
CONCLUSIONS :
Comme nous l’avons vu, il existe une multitude de pathologies digestives et d’autres facteurs pouvant donner des symptômes digestifs. C’est à l’amateur de faire la part des choses, soit il essaye de soigner au mieux ses oiseaux par ses propres moyens ou il décide de faire appel au vétérinaire qui lui peut parfois nous sauver la mise. De manière générale, il faut reconnaitre, quand un oiseau développe une maladie digestive le tableau est relativement sombre pour ne pas dire fatal. Car, il faut savoir discerner le problème rapidement pour traiter judicieusement. On perd quelques fois des jours de traitement à essayer des médicaments inadaptés pour l’oiseau lui causant plus de mal qu’autre chose. Une prophylaxie de tous les instants est la meilleur des solutions. Une hygiène rigoureuse, ne pas abuser d’antibiotique, veillez au achat judicieux, donner une alimentation de qualité.
 
 
 
 
 
 
Articles basé sur une recherche personnel .
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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